2050
Personne n’a jamais voulu le croire. Certains le niaient, criant à la manipulation médiatique, d’autres le dénonçaient à voix haute. Mais pourtant, le réchauffement climatique a bel et bien existé. Déclenchant une panique mondiale face aux trop nombreuses catastrophes naturelles et les crues d’eau envahissant les villes côtières. Devant l’urgence de la situation, l’organisation internationale réunit un groupe formé des meilleurs scientifiques. Regroupant quatre spécialistes : Amelia Jones, spécialiste en technologie avancée, Leta Renzo-Sini, spécialiste en biologie, Nicholas J. Johnson, spécialiste en technologie spatiale et sa sœur Mary R. Johnson, météorologue.

Mais ce fut en vain... C’était bien trop tard… Personne n’avait rien fait pour diminuer la pollution ou pour la conservation des espèces animales. Ils ne faisaient que payer les conséquences de leurs actes. Les abeilles ont quasiment disparu, mettant à mal l’intégralité des plantations et du bétail. Une solution furent les plantes génétiquement modifiées, mais elles avaient aussi leurs limites et ne pourraient pas combler le vide laissé par les petits insectes volants… La frontière avait été franchie et aucun retour en arrière n’avait été possible. C’était la fin de leur ère…

Les quatre spécialistes en chef eux-mêmes semblaient avoir perdu espoir. Leur réflexions et recherches ne menaient à rien. Ils avaient même commencé à écrire une lettre ouverte qu’ils avaient l’intention de partager au monde avec un message d’au revoir, conseillant à chacun profite de sa vie et de trouver un endroit où s’abriter des catastrophes qui ne faisaient que s’accumuler de jours en jours. Et pourtant aucun ne se résolut à publier cette lettre, continuant malgré tout les recherches, priant pour qu’un miracle se produise… Tout en sachant que les miracles n’existent pas…

Nicholas qui était spécialisé en technologie spatiale s’était attelé à développer des espèces de vaisseaux avec ses équipes. Ceux-ci n’étaient pas destinés à voler dans l’espace, l’intention était de créer d’énormes cabines que vents et marrées ne pourraient détruire. Il finit cependant par lâchée l’idée dans un accès de colère ne trouvant pas le moyen de subvenir aux besoins nutritionnels.

Cependant, borné comme il était, il avait fini par s’y remettre, faisant un appel à l’aide sur le net, et c’est là qu’il tomba nez à nez avec un projet de la NASA abandonné par manque de moyens. Ils avaient trouvé, des années de là, un système solaire où trois petites planètes étaient habitables et cultivables par l’homme d’après les relevés qu’ils avaient pu faire. La Nasa avait même pu envoyer des robots pour tester la viabilité de l’environnement, mais n’avait jamais su trouver un moyen pour qu’un humain survive au voyage spatial nécessaire pour arriver aux planètes. Nicholas su convaincre ses collègues, réticents et sceptiques, pour déployer leurs efforts communs sur ce dernier projet pouvant les sauver.

Il leurs fallut cinq ans pour créer la technologie correcte pour pouvoir voyager jusque là-bas, sans pour autant avoir la certitude que ça fonctionnerait. Sans savoir non plus comment serait la situation sur place et comme pouvoir s’installer dans cet espace.

2060
Les préparatifs démarrèrent, dans le plus grands des secrets dans un premier temps. Ils ne voulaient pas crier victoire, rien n’étant encore fait. Et ils eurent certainement raison, parce que le voyage s’avéra ne pas être sans risques et s’avéra bien plus long que prévu par les calculs de la Nasa. Même si les vaisseaux arrivèrent à destination sans dommages technique, les humains qu’ils transportaient seraient mort de vieillesse avant d’arriver. Leta proposa la cryogénisation, tout en sachant qu’aucun des tests des dernières années n’avait été concluant. Pourtant une tentative eu lieu et une navette s’envola pour l’espace, dans l’espoir le plus fous d’arriver à destination… Espoir qui retomba bien vite, et un demi-tour fut organisé.

C’est ainsi, alors qu’ils retournaient vers la planète terre, qu’un astéroïde les percuta. Détruisant une partie du vaisseau, l’astéroïde emporta l’autre partie dans son chemin, forçant l’équipage à faire un atterrissage d’urgence sur un satellite de Saturne. Le crash ainsi provoqué, couta la vie à Mary, plongeant son frère dans un profond chagrin. Les survivants tentèrent de réparer le vaisseau afin de reprendre le chemin de la Terre, mais en cherchant des matériaux, l’un des membres de l’équipage fut attirer par un filet lumineux. Curieux et imprudent, il s’en approcha et attrapa ce qui en était la source. C’est là que quelque chose d’étrange se produisit : lorsqu’il lâcha l’artefact, son corps tomba au sol comme s’il avait perdu connaissance. Les autres remarquèrent son absence et finirent par le chercher, inquiets. Ils retrouvèrent son corps à côté de l’artefact. Le pensant mort, ils ne comprirent pas ce qui l’avait provoqué, c’est un autre membre qui, attiré par cette même lumière attrapa un artefact et finit dans le même état que l’autre, après l’avoir donné à Nicholas. Amelia la prit des mains de son collègue, lui aussi s’effondrant d’un seul coup, cherchant à vérifier un semblant d’idée qui lui venaient en tête. Posant l’artefact lumineux sur la main du premier à avoir touché celui-ci, il se réveilla d’un coup, comme s’il ne s’était rien passé.

Soucieux et intrigué ils finirent par réparer le vaisseau et retourner sur terre, ayant déjà perdu assez de temps d’après eux.

2065
Une fois sur Terre et après quelques expériences sur les animaux puis sur les humains, ils purent confirmer la théorie d’Amélia au sujet des cristaux. Et l’idée folle qu’ils étaient sauvés ne les lâcha plus…

Ils se mirent alors à fabriquer des puces, grâce à cette relique ramenée, permettant de prolonger la vie à volonté, d’autant plus que les connaissances de Leta et d’Amélia combinée permirent de créer des enveloppes charnelles spéciales. Il était dorénavant possible de conserver le corps en état et le récupérer en cas de décès, permettant ainsi d’avoir la vie et la jeunesse éternelle. D'autant plus, qu'ils découvrirent que les puces une fois fusionné avec le corps humains, leur procurent un don. Certains pouvaient créer des flammes dans la paume de leur main ou d'autre lire dans les pensées... L’homme avait évolué. Et comme pour toute évolutions, cela impliquait que les choses allaient changer !

Faisant tous les tests imaginables, ils remarquèrent qu’en plus de pouvoir nous sauvegarder, on pouvait dupliquer les corps. Et même si la plupart d’entre eux n’étaient pas enchantés à cette idée, cette possibilité était pourtant disponible… Pour beaucoup ce fut un avertissement : une autre limite risquait d’être franchie, cette fois-ci celle de la déontologie et de l’éthique scientifique…

2070
L’espoir était revenu, l’avenir n’était plus une fin mais un nouveau monde. Et pourtant, malgré l’euphorie, la joie, la discorde arriva à grand pas. Parce que malgré tout, la nature de l’homme restait inchangée et l’agendas d’un dirigeant n’était pas les mêmes pour les autres. Cette puce était la principale source des tensions. Si pour certains se réjouissaient à l’idée même d’avoir un clone et la vie éternelle, d’autres voyaient ceci du très mauvais œil et voulaient tout limiter et encadrer le phénomène par des règles plus ou moins strictes. Les dirigeants se querellaient sur ces puces, tout en ignorant que Nicolas, Leta et Amélia comptaient garder leur découverte sous leur contrôle et ne pas laisser des politiciens s’immiscer dans leurs affaires !

L’expédition finale arriva à grands pas et l’immense vaisseaux fut construit au plus vite. Comme ils ne pouvaient pas emmener tout le monde, un choix dû être fait. L’ordre de sélection pour les navettes fut le suivant : tous ceux qui avaient des connaissances à apporter à la création de leur nouveau monde passèrent en premier, puis les plus riches afin de financer l’expédition. Quant aux plus pauvres, ils furent sélectionnés de manière aléatoire pour combler les places. Les discordes n’allèrent cependant que de mal en pis : Nicholas et Leta ne trouvant absolument aucune entente, ceci créa de réels conflits au sein de l’équipage, venant s’ajouter aux autres disputes déjà présentes. Amélia, voulant sauver la situation, proposa que chacun fasse sa route et qu’ils se partagent les planètes, leur permettant d’appliquer individuellement leurs idéaux.
Dans cette dynamique, le tri des passagers se fit séparément mais chaque vaisseau fut finalement rempli, chaque vaisseau ayant une destination et un avenir différent sur les trois planètes : Nëovy dirigée par Nicholas (maintenant renommé Supernova), Noctis dirigée par Amélia et Feya dirigée par Leta.


2170
100 ans plus tard les trois sociétés distinctes ont chacune évolué à leur manière. Quant aux puces et dons, ils se sont ancrés dans le mode de vie de chaque habitant. Seulement, le cours de la vie a repris un schéma classique pour une grande partie des populations, les enveloppes corporelles n'étant accessible que pour les plus riches, alors les plus pauvres vieillissent et meurent et ne récupèrent pas de nouvelle enveloppe. Les trois scientifiques sont toujours aux commandes, refusant de quitter le pouvoir. Malgré leur mésentente, ils ne sont pas en conflit bien qu'ils se méfient de l'un de l'autre.

D’autant plus que le sujet des puces reste très controversé aux seins des différents groupes : des groupuscules religieux se battent pour l’interdiction du ré-enveloppement après la mort, les clones créés par certains ont évolué différemment de la personne d’origine et se sont réuni clamant une indépendance qu’ils pensent mérités, obligeant ainsi aux trois dirigeants d’interdire le clonage, rendant leur existence clandestine.
Et l’homme est un être qui a faim de liberté, ils ne voient pas le règne des scientifiques du bon œil, certains critiquant ouvertement leur méthode, d’autre le fond en silence. Les plus silencieux sont le plus dangereux, paraît-il…